1er colloque à Montréal sur la reconstruction génitale le 23 février

janvier 26 2014, Categorie: Actualités Clitoraid
À Montréal, le 23 février prochain, se tiendra le premier colloque sur la reconstruction du clitoris. Les dommages que l’on croyait irréversibles peuvent être totalement renversés grâce à une technique chirurgicale des plus sophistiquées.

Si vous êtes une femme excisée ou avez des amies victimes de cette atrocité, ce colloque est rempli d’espoir pour vous!

Si vous êtes médecin chirurgien et souhaitez mettre vos compétences au service de ces femmes, venez rencontrer le Dr. Henning. Nous avons un besoin urgent de chirurgiens spécialisés!


Si vous êtes comme nous, sensible à cette terrible réalité, venez apprendre et comprendre qu’il y a de l’espoir pour ces femmes qui retrouveront le plaisir sexuel grâce au don que constitue l’achat de votre billet et qui contribuera à la chirurgie de l’une d’entre elles !


Au programme:

Habibata Ouarme, née au Burkina Faso, qui a été excisée brutalement à l’âge de 6 ans.
Dr. Harold Henning MD, Ph. D. gynécologue et obstétricien et spécialisé en chirurgie reconstructive.
Dre. Samantha Dubray, Ph. D. en psychologie et spécialisée en sexologie, nous aidera à comprendre les enjeux psychologiques d’une démarche de reconstruction chirurgicale du clitoris.

Informations générales

Date : Dimanche 23 février 2014
Heure : 14 h

Lieu : Collège de Maisonneuve, Petit Auditorium
3800 rue Sherbrooke Est, Montréal
Métro Pie IX (ligne verte)

Tél: 514 835-8825
Courriel : -email-

Entrée générale: 15 $ Étudiants: 10 $

Note importante : 100% des profits de ce colloque serviront à commanditer des chirurgies reconstructives et tous nos conférenciers sont bénévoles et ne recevront aucune rémunération.





MON CORPS ! MON DROIT ! Conférence à l'Université de Laval, Québec, Canada

décembre 01 2013, Categorie: Actualités internationales
Le mardi 19 novembre dernier, dans le cadre de la campagne "J'aime mon corps, j'aime mes droits", se tenait à l'Université Laval dans la ville de Québec, une conférence organisée par le comité Amnistie internationale de la faculté de Droit. Les organisatrices ont choisi le thème encore tabou de l'excision, un sujet dont on ne parle pas, mais qui pourtant laisse plusieurs millions de femmes et de fillettes blessées à vie.

Elles ont invité André Gaumond, cinéaste raëlien, à présenter son film "L'excision, un mal qui fait encore mal", ainsi qu’Aminata et Habibata, deux jeunes femmes d'origine africaine ayant subi l’excision, à venir nous témoigner leur vécu. Ce fut une soirée des plus émouvantes.



Tout d’abord, le film d’André nous révèle une facette de l’excision que nous ne voyons pas, l'horreur que vivent ces femmes qui se font exciser, le traumatisme qui demeure toute la vie. À travers des témoignages de femmes excisées et de médecins, le film lève le voile sur tellement de blessures sociales qui demeurent dans la vie de millions de femmes, car l’excision est bien plus qu’une amputation d’un petit bout de chair, c’est l’amputation de la dignité et de la confiance en soi.

Voir ce lien pour visionner le film : http://www.andregaumond.com/fr/excision.php

Aminata, qui a participé au documentaire de M. Gaumond, a vécu l’excision à l’âge de 6 ans. Déjà atteinte de polio, elle a subi un deuxième handicap par l’excision. Mais, tout comme les autres fillettes, comme toutes les autres femmes, elle n’en parlait pas, car on ne parle pas de l’excision. C’est normal d’être excisée. Ce n’est qu’une fois adulte qu’Aminata prend conscience que l’excision, ce n’est pas normal, quand une femme de son village n’a pas pu avoir de relation sexuelle le soir de sa nuit de noces, à cause de son excision. Le mari n’arrivait pas à la pénétrer. Ils ont fait venir le gynécologue, mais il n’a rien pu faire. Ils ont même demandé à l’exciseuse de recommencer son travail. Et on a demandé au mari de coucher avec elle dans la journée pour éviter que ça ne se referme. C’est à ce moment qu’Aminata réalise tout le mal que l’excision engendre. Elle décide de parler, de ne plus jamais se taire, car l’excision n’est pas normale.

Habibata a aussi été excisée à 6 ans. On l’a prise de force et on lui a coupé le clitoris avec une lame de rasoir. Elle a pleuré. Elle a saigné. Elle a eu mal et le mal est toujours resté, dans son corps et dans son cœur. Quand elle était avec d’autres jeunes et qu’elles parlaient de sexualité, de leurs expériences, elle ne pouvait rien dire, elle se sentait à l’écart, car elle ne connaissait pas ces sensations dont ses amies parlaient. Elle n’avait rien à dire. «  L’excision, ne se limite pas au clitoris, ça coupe aussi quelque chose dans la tête, ça enlève la confiance en soi », dit-elle. Quand elle a appris qu’une technique avait été mise au point pour réparer le clitoris, elle a décidé d’effectuer la restauration afin de pouvoir témoigner aux autres femmes excisées et leur dire «  Ça marche ! ». Cette simple décision n’a toutefois pas été aussi facile, tout a été chamboulé dans sa tête. À chaque étape, elle revivait son excision, encore et encore. Avant la restauration de son clitoris, elle a d’abord dû soigner les cicatrices psychiques laissées par l’excision, mais elle a eu le courage d’aller jusqu’au bout. Puis, il y a trois mois, après avoir contacté Clitoraid, elle s’est rendue à San Francisco rencontrer Dr Marci Bowers, pour subir l’intervention et faire réparer son clitoris ; un espoir pour toutes les femmes excisées de retrouver leur dignité !

« Même s’il reste encore beaucoup de travail social et juridique à faire, pour contrer l’excision, il y a de l’espoir  », c’est sur cette note que la professeure de droit, Louise Langevin, a conclu la soirée, après nous avoir fait voir, d’un point de vue juridique, les développements au niveau international pour lutter contre cette violence extrême faite aux femmes.

Clitoraid organise des "marches silencieuses" pour lutter contre l'excision: le 25 nov - Journée Int. pour Éliminer la violence

novembre 25 2013, Categorie: Communiqués de presse
LAS VEGAS, le 25 novembre – “Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies déclare que le monde doit s'unir pour éliminer la violence à l'égard des femmes qui inclut le viol, l'esclavage sexuel et la violence conjugale, mais cela doit biensur aussi viser cette tradition barbare qu'est l'excision” explique Nadine Gary, directrice des communications pour Clitoraid, une ONG internationale basée aux USA, dans une déclaration publiée aujourd'hui.

Durant la Journée Internationale pour Éliminer la violence à l'Égard des Femmes, du 25 novembre, Gary ajoute que Clitoraid planifie des “Marches silencieuses” dirigées contre l'excision ainsi que le viol, la violence conjugale et tout autre acte de violence envers les femmes. [Voir pour la liste des Marches Silencieuses.]

Clitoraid lutte contre l'excision depuis 2006.

“Nous offrons une chirurgie réparatrice du clitoris pour les victimes de l'excision" explique Gary. “L'ONG Clitoraid a été fondée selon l'inspiration humanitaire de Rael, leader spirituel du Mouvement Raelien International après qu'il ait pris connaissance de cette technique chirurgicale qui peut restaurer le clitoris des femmes excisées. En mars prochain, au Burkina Faso, en Afrique de l'ouest, nous ouvrirons le premier hôpital au monde dédié à cette chirurgie. Elle sera offerte gratuitement à toutes les femmes qui souhaitent se faire opérer."

L'équipe médicale de Clitoraid est entièrement composée de personnes bénévoles.

“Des chirurgiens bénévoles tels que le Dr. Marci Bowers et le Dr. Harold Henning se rendront au Burkina Faso pour lancer cette mission humanitaire historique.” Gary explique. “Grâce à la générosité de ces docteurs et la science moderne, les victimes de l'excision retrouveront le sens du plaisir physique qui leur a été si cruellement coupé. Leur dignité de femme sera enfin entière.”

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, à l'heure actuelle, approximativement 165 million de femmes et filles endurent les conséquences de l'excision. Bien que beaucoup d'entre elles soient africaines, Gary signale que le problème est maintenant d'envergure mondiale.

“Alors qu'environ 92 million des victimes de l'excision vivent en Afrique, des millions vivent en occident, aux USA, au Canada, en Europe, en Australie suite à l'immigration,” explique-t-elle, ajoutant que l'excision d'innocentes petites filles et de nourrissons constitue "une abomination contre les droits humains".

“L' Article I de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme stipule que tous les êtres humains sont nés libres et égaux en droits et dignité," indique Gary. "Cela signifie que l'intégrité de l'individu, sa dignité et l'autonomie physique de son corps, incluant ses organes génitaux, ne doivent aucunement être violés contre son gré."

Une 50ème patiente de Clitoraid bénéficie d'une opération changeant sa vie

septembre 05 2013, Categorie: Communiqués de presse
« C'est une victoire pour l'humanité », déclare ce matin la porte-parole de Clitoraid, Nadine Gary, en faisant référence à la 50ème chirurgie reconstructive du clitoris effectuée par le Dr. Marci Bowers, au sein de sa clinique à San Francisco. Celle-ci s'est déroulée il y a deux semaines et vise à inverser les effets de l'excision (qualifiée de mutilation génitale féminine, ou MGF, par l'Organisation mondiale de la santé).

Clitoraid, organisation humanitaire fonctionnant grâce au bénévolat dont le siège social est situé aux États-Unis, a été créé en 2006 à l'initiative de Raël, fondateur et leader du Mouvement Raëlien International. Le Dr. Bowers, qui offre ses services bénévolement, en est la chirurgienne en chef.

« Nous souhaitons que les victimes de MGF sachent, dans le monde entier, qu'une solution chirurgicale existe pour annihiler cette pratique barbare qui amputant une grande partie de leur vie », ajoute Mme Gary. « Grâce au travail bénévole de nos médecins et du personnel de soutien, Clitoraid reçoit des dons qui sont à 100% dédiés à couvrir les coûts techniques des opérations ».

« Habi Ouarme était la 50ème femme à retrouver son intégrité physique grâce aux mains expertes de la chirurgienne en chef de Clitoraid », poursuit Nadine Gary. « Elle vit actuellement au Canada, mais comme beaucoup de femmes africaines, elle a été excisée durant sa petite enfance, bien avant de déménager en Amérique. Elle nous a confié à quelle point elle est heureuse et excitée de bénéficier de cette chirurgie qui lui permettra d'être une femme à part entière pouvant enfin connaître l'orgasme, pour la première fois de sa vie ».

Les patientes prises en charge par Clitoraid reçoivent également des soins préopératoires et postopératoires.

« Nos patientes sont accompagnées par des psychologues qui leur apportent un soutien spécialisé afin qu'elles vivent la transition vers ce grand changement de vie le plus harmonieusement possible », explique Mme Gary.

Elle souligne que le Dr. Bowers a été formée directement par un chirurgien français. « Il a développé cette technique de réparation chirurgicale extraordinaire », précise Mme Gary. « Toutes les patientes opérées par le Dr. Bowers ont affirmé, après la procédure, avoir pris la bonne décision en subissant l'intervention et être satisfaites des résultats. Ayant retrouvé leur dignité et leur intégrité en tant que femme, elles peuvent désormais mener une vie normale ».

« L'arrivée de nouveaux médecins bénévoles permettra à davantage de victimes des MGF de bénéficier de la chirurgie », poursuit Nadine Gary.

« Depuis sa formation sous la direction du chirurgien français, le Dr. Bowers a commencé à former d'autres chirurgiens qui prendront part au projet Clitoraid », explique Mme Gary. « Elle est très enthousiaste de faire partie de l'équipe qui ouvrira officiellement ce que nous appelons notre "Hôpital du Plaisir", en mars 2014, au Burkina Faso. Nous lui avons donné ce nom parce qu'il s'agit d'un centre de santé spécialisé dans la restauration des clitoris de femmes africaines excisées ».

Réparer chirurgicalement les dommages causés par les MGF n'est qu'une partie de la mission de Clitoraid.

« Nous devons également faire tout notre possible pour mettre définitivement fin aux mutilations génitales féminines partout dans le monde », ajoute Mme Gary. « Cette 50ème patiente, Habi, est entrée dans la salle d'opération pour annihiler un acte horrible commis au nom d'une tradition qui perdure par ignorance. Selon l'Organisation mondiale de la santé, 135 millions de femmes vivant aujourd'hui ont subi les effets de cette coutume horrible qui est encore pratiquée quotidiennement ».

Elle souligne que la réparation chirurgicale des ravages des MGF, chez celles qui sont déjà mutilées, joue un rôle important pour décourager la pratique en permanence.

« Pourquoi endommager quelque chose qui peut ensuite être réparée ? », demande-t-elle. « Il n'y a plus de raison de le faire ».
Aller à la page   <<        >>