Les médecins de Clitoraid affirment que la chirurgie réparatrice du clitoris fonctionne complètement pour les victimes de MGF
août 13 2013, Categorie: Communiqués de presse
LAS VEGAS, 30 juillet – Dans un communiqué publié aujourd'hui par Clitoraid - un organisme sans but lucratif qui aide les victimes de mutilations génitales féminines (MGF) - les médecins bénévoles de l'organisation ont exprimé leur profond désaccord avec le groupe de spécialistes britanniques qui prétend que la chirurgie réparatrice du clitoris, mise au point par un chirurgien français, ne peut pas fonctionner.
L'an dernier, le Dr. Foldès, pionnier de cette technique chirurgicale, a publié les résultats d'une étude dans la revue médicale "The Lancet", où il a indiqué avoir opéré près de 3000 femmes en 11 ans, avec son équipe. « 866 patientes se sont présentées pour le suivi que nous proposions un an après la chirurgie, soit 29% du nombre total des femmes opérées. Parmi elles, 95% (821) ont rapporté une amélioration, ou du moins pas de douleur supplémentaire; 94% (815) ont déclaré connaître désormais le plaisir clitoridien et un remarquable 50% (431) des femmes ont dit avoir expérimenté des orgasmes », précisait-il.
Dans une lettre envoyée à la revue The Lancet, les critiques du chirurgien français ont objecté que de telles allégations sont anatomiquement impossibles.
"Lorsque le capuchon clitoridien a été enlevé, le pédicule vasculo-nerveux ne peut être préservé", écrivent-ils. "Il n'y a donc aucune crédibilité à la prétention que la chirurgie peut excaver et exposer les tissus sous-cutanés".
Le Dr. Harold J. Henning, MD, médecin bénévole pour Clitoraid, est en désaccord avec leur conclusion.
« J'ai longtemps pensé la même chose que l'équipe britannique à l'égard des mutilations génitales féminines et cette opinion était partagée par de nombreux gynécologues américains », nous dit-il. « Nous avons été amenés à croire que l'ensemble du clitoris était retiré lors des MGF, y compris le pédicule vasculo-nerveux. Mais j'ai examiné et exécuté la chirurgie de reconstruction du clitoris pour de nombreuses patientes et à ma grande surprise, chez chacune de ces patientes, bien que la pointe ou le gland du clitoris ait été enlevée, la partie interne existe toujours, avec le pédicule vasculo-nerveux qui y est rattaché. Avec la technique chirurgicale appropriée, le clitoris peut alors être restauré dans sa position anatomique originale. Par conséquent, les résultats énoncés par le Dr. Foldès sont confirmés par mon expérience clinique. Je mets au défi la communauté médicale de réviser sa position sur ce sujet, en se gardant de l'aborder avec des œillères ».
« Les propos dédaigneux de cette équipe britannique, à propos de la ... non-réversibilité des MGF, devraient susciter l'outrage des femmes partout dans le monde », déclare pour sa part le Dr. Marci Bowers, chirurgienne en chef pour Clitoraid. « Suggérer que le clitoris ne serait qu'un organe pathétique de la taille d'un petit pois et que son retrait par les MGF n'aurait que des conséquences tristes et définitives, ne sert qu'à dénigrer les femmes et banaliser la sexualité féminine ... Le clitoris et son plexus érogène, composé de nerfs et de tissu érectile, est beaucoup plus important qu'il n'est généralement reconnu. Le clitoris a été entièrement décelé et il est très étendu, comme peut en témoigner toute personne de sexe féminin sexuellement épanouie. Lorsque la pointe est excisée, comme c'est le cas avec les MGF, une grande partie du clitoris existe toujours sous la surface. [L'équipe britannique qui a écrit à The Lancet] insiste à dire que les MGF sont irréversibles. Il suffit pourtant d'interroger n'importe laquelle de mes patientes ou des patientes du chirurgien français qui ont bénéficié de cette chirurgie. Quand une patiente en pleurs crie de joie en vous disant que pour la première fois de sa vie elle a connu le plaisir sexuel, aucune preuve scientifique n'est plus nécessaire ».
Les critiques du chirurgien français ont également affirmé, toujours dans The Lancet, que la campagne internationale contre les mutilations génitales féminines « pourrait être compromise par la fausse idée que ses effets néfastes peuvent être inversés ».
« Il y a une autre façon de voir les choses », déclare en terminant Nadine Gary, porte-parole de Clitoraid. « Lorsque les gens sauront que les MGF sont devenues inutiles, puisque les dégâts peuvent désormais être réparés, quel sera l'intérêt de le faire en premier lieu? »
L'an dernier, le Dr. Foldès, pionnier de cette technique chirurgicale, a publié les résultats d'une étude dans la revue médicale "The Lancet", où il a indiqué avoir opéré près de 3000 femmes en 11 ans, avec son équipe. « 866 patientes se sont présentées pour le suivi que nous proposions un an après la chirurgie, soit 29% du nombre total des femmes opérées. Parmi elles, 95% (821) ont rapporté une amélioration, ou du moins pas de douleur supplémentaire; 94% (815) ont déclaré connaître désormais le plaisir clitoridien et un remarquable 50% (431) des femmes ont dit avoir expérimenté des orgasmes », précisait-il.
Dans une lettre envoyée à la revue The Lancet, les critiques du chirurgien français ont objecté que de telles allégations sont anatomiquement impossibles.
"Lorsque le capuchon clitoridien a été enlevé, le pédicule vasculo-nerveux ne peut être préservé", écrivent-ils. "Il n'y a donc aucune crédibilité à la prétention que la chirurgie peut excaver et exposer les tissus sous-cutanés".
Le Dr. Harold J. Henning, MD, médecin bénévole pour Clitoraid, est en désaccord avec leur conclusion.
« J'ai longtemps pensé la même chose que l'équipe britannique à l'égard des mutilations génitales féminines et cette opinion était partagée par de nombreux gynécologues américains », nous dit-il. « Nous avons été amenés à croire que l'ensemble du clitoris était retiré lors des MGF, y compris le pédicule vasculo-nerveux. Mais j'ai examiné et exécuté la chirurgie de reconstruction du clitoris pour de nombreuses patientes et à ma grande surprise, chez chacune de ces patientes, bien que la pointe ou le gland du clitoris ait été enlevée, la partie interne existe toujours, avec le pédicule vasculo-nerveux qui y est rattaché. Avec la technique chirurgicale appropriée, le clitoris peut alors être restauré dans sa position anatomique originale. Par conséquent, les résultats énoncés par le Dr. Foldès sont confirmés par mon expérience clinique. Je mets au défi la communauté médicale de réviser sa position sur ce sujet, en se gardant de l'aborder avec des œillères ».
« Les propos dédaigneux de cette équipe britannique, à propos de la ... non-réversibilité des MGF, devraient susciter l'outrage des femmes partout dans le monde », déclare pour sa part le Dr. Marci Bowers, chirurgienne en chef pour Clitoraid. « Suggérer que le clitoris ne serait qu'un organe pathétique de la taille d'un petit pois et que son retrait par les MGF n'aurait que des conséquences tristes et définitives, ne sert qu'à dénigrer les femmes et banaliser la sexualité féminine ... Le clitoris et son plexus érogène, composé de nerfs et de tissu érectile, est beaucoup plus important qu'il n'est généralement reconnu. Le clitoris a été entièrement décelé et il est très étendu, comme peut en témoigner toute personne de sexe féminin sexuellement épanouie. Lorsque la pointe est excisée, comme c'est le cas avec les MGF, une grande partie du clitoris existe toujours sous la surface. [L'équipe britannique qui a écrit à The Lancet] insiste à dire que les MGF sont irréversibles. Il suffit pourtant d'interroger n'importe laquelle de mes patientes ou des patientes du chirurgien français qui ont bénéficié de cette chirurgie. Quand une patiente en pleurs crie de joie en vous disant que pour la première fois de sa vie elle a connu le plaisir sexuel, aucune preuve scientifique n'est plus nécessaire ».
Les critiques du chirurgien français ont également affirmé, toujours dans The Lancet, que la campagne internationale contre les mutilations génitales féminines « pourrait être compromise par la fausse idée que ses effets néfastes peuvent être inversés ».
« Il y a une autre façon de voir les choses », déclare en terminant Nadine Gary, porte-parole de Clitoraid. « Lorsque les gens sauront que les MGF sont devenues inutiles, puisque les dégâts peuvent désormais être réparés, quel sera l'intérêt de le faire en premier lieu? »