Témoignages
Du Kénya
"Je suis Kénienne âgée de 42 ans et j'habite présentement au Botswana. Je suis victime de mutilation génitale et j'ai entendu parler de vous à travers l'Internet, j'ai lu sur votre méthode chirurgicale qui aide à reconstruire cette partie si importante du corps d'une femme. Comme beaucoup d'autres femmes, je n'ai jamais ressenti le plaisir des rapports sexuels, ce qui m’a amené á développer un certain dégout pour cela. Je vous serais à tout jamais reconnaissante si vous pouviez faire que ce miracle marche pour moi. Ma situation financière n’est pas rayonnante alors si ma demande est prise en considération j’aimerais vous demander un don possible pour me permette de venir aux Etats-Unis ou au Burkina Faso pour l'opération."
De l’Ethiopie
"Je suis si heureuse d’apprendre que votre organisation existe. C'est un tel soulagement de savoir qu'une organisation comme la votre existe. Je suis une parmi de nombreuses victimes ici en Ethiopie. Je n'ai jamais parlé de ma mutilation à qui que se soit à part mes deux plus jeunes sœurs qui sont également excisées. Et ce qui rend ma situation plus difficile ce sont mes amis, mes collègues et les personnes autour de moi qui ne peuvent s’imaginer que je sois excisée alors chaque fois qu'une conversation commence à ce sujet, je m’arrête et j’écoute, et naturellement je sens une grande tristesse en moi. Je me rappelle un soir à l'université, mes compagnes de chambre se mirent a parler des mutilations génitales et bien entendu elles ont supposé que je n’étais pas concernée alors elles n’ont pas cessé de dire combien c’est triste et inhumain. J'étais complètement bouleversée et j'ai pleuré toute la nuit. Depuis lors je cherche sans cesse des moyens de guérir autant physiquement que psychologiquement de cette épreuve mais, jusqu'à present, je n'ai jamais eu de succès. Aujourd’hui, j’en suis à un point ou je ne peux même pas cesser d’y penser et ça me cause beaucoup de problèmes physiologiques, ca m’empêche de m’exprimer naturellement. Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens. Ma vie amoureuse en est terriblement affectée. Comme je l'ai déjà mentionné, personne autour de moi ne s'attend à ce que je sois excisée alors avec les garçons que j’ai fréquenté dans le passé, je finissais toujours par rompre avant que la relation ne devienne intime car je ne pouvais pas supporter l’idée de leur dévoiler ma situation. Je ne pouvais pas faire face aux conséquences que cela pouvait engendrer. Voilà la raison pour laquelle je suis toujours vierge a 26 ans. Et maintenant je fréquente un homme qui pourrait potentiellement être mon mari et comme d'habitude je suis bouleversée en imaginant sa reaction s'il découvrait "mon secret" et je ne veux vraiment pas le perdre à cause de cela.
Quand j'ai appris que votre organisation existait, j'ai presque pleuré. Pour moi, c'est une lumière qui brille à au fond d'un tunnel noir dans lequel je me trouve coincée. Ainsi cette lettre que je vous écris est pour vous demander, ou plutôt vous supplier de me donner la possibilité d'accéder à cette chirurgie réparatrice. Je sais que c’est très cher et je suis sûre que ça ne peut pas être fait ici dans mon pays mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour me faire opérer. Si vous me dites que c'est possible, je trouverai les moyens d'obtenir l'argent. Je sais que vous construisez un hôpital au Burkina Faso. S'il est possible de me faire opérer lábàs, j'essayerai de trouver un moyen de m’y rendre. Dans le cas échéant, je serai la femme la plus heureuse au monde et je n'exagère pas. Si vous saviez ce que je traverse en ce moment je suis sûre que vous seriez d'accord avec moi. S’il-vous-plait, sauvez-moi de ma misère."
De la Somalie
"Je suis née à Moqadishu, en Somalie, et suis venue au Canada avec ma grand-mère à l'âge de 5 ans. Elle m'a élevé avec mes tantes et oncles et donc je n'avais jamais connu mes parents et mes frères et sœurs qui étaient restés en Afrique. Quand j'ai atteint l’âge de la puberté, je ne pensais qu'à mes parents, à ma mère qui m'aurait comprise comme nul autre. Je voulais leur dire à quel point j' aimerais avoir ma propre famille, et que toutes les décisions qui étaient prises à mon égards étaient injustes. Et pour compliquer les choses, j'ai également été victime d’abus sexuels par un membre de ma famille que je considérais comme un père. C’est à partir de là que la colère, la rancune, et la dépression ont commencé. Ainsi à l'age de 7 ans, j'ai été envoyée en Somalie pour rencontrer ma mère. Ma grand-mère m'accompagna. Vous ne pouvez pas vous imaginer les attentes que j'avais envers ma maman, mes frères et sœurs, qui tristement se sont volatilisées en moins d’une semaine passée avec eux. Ma grand-mère retourna au Canada plus tôt que prévu, dû à sa santé fragile. Et c’est à partir de là que le cauchemar a commencé. Ma propre mère m'en voulait d’être celle qui était partie vivre à “l'Ouest.“ Elle m'a physiquement battu, a donné mes choses personnelles aux voisins, elle m'a brisé le cœur. J'ai appelé ma famille au Canada á l'aide mais en vain. Ils ont dit que je dramatisais et que j'exagérais juste pour avoir de l'attention. Tout ce dont je me rappelle c’est d’aller au lit un soir, de prendre le petit déjeuner le lendemain matin et puis, j'ai vu deux dames arriver, m'attrapper et me coucher au sol. Elles m’ont tenu par les jambes tandis qu'une femme venait vers moi avec un rasoir. J’ai lutté à un tel point que je suis parvenue à m'échapper, mais elles m’ont rattrapée dans la rue et de nouveau maintenue au sol. J’en ai les larmes au yeux en vous écrivant ceci tellement l’expérience fut horrible. J'ai passé des semaines à récupérer avec des cordes attachées autour de mes jambes. Quand ma famille a découvert ce que ma mère avait fait, elles m'ont envoyé de l'argent pour aller voir un docteur mais à ce moment-là il était trop tard. Ma mère avait déjà récolté l'argent pour son usage personnel et je n'ai pas vu un centime. Ils m'ont acheté un billet pour rentrer au Canada. Pouvez-vous m'aider s’il-vous-plait? J'ai peur d'avoir une relation intime avec un homme. Mes organes génitaux me répugnent, j'ai la hantise qu'on me touche. Je suis jalouse de mes amies et de leurs relations. J'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, je ne suis pas entière et insouciante comme elles. Dites-moi comment je peux être "réparée" j’en serai si heureuse. J'ai enfin le courage de vouloir mettre tout ça derrière moi. Ma mère est morte en 2006 et je ne veux pas emporter avec moi ce souvenir de douleur, de souffrance et d'angoisse qu'elle m'a légué. J’en ai fini d’éprouver toute cette amertume."
De l’Afrique de l’Ouest
"Je suis une jeune femme d’Afrique de l'Ouest et j'ai été excisée á l'adolescence. Ce traumatisme est encore en moi aujourd'hui. J'ai étudié et vis maintenant aux Etats-Unis avec mon mari et mes enfants. J'ai honte de mes organes génitaux surtout quand je dois aller chez mon génécologue ou lorsque j'ai accouché de mes enfants. Je dois avouer que j'ai manqué mes trois derniers rendez-vous pour mon frottis vaginal parce que mon docteur a pris sa retraite il y a trois ans et je n'ai pas encore trouvé le courage d'aller voir un autre docteur dont les premiers mots pendant mon examen seraient sûrement: “De quel pays êtes-vous?“ Je redoute ces mots. Alors pourriez-vous m’aider et me guider vers quelqu’un qui pourrait me dire s’il y a une façon d’inverser les effets de l'excision ou de réparer cette difformité anatomique."
De l’Afrique subsaharienne
"Je suis originaire d’Afrique subsaharienne. Je suis une victime de mutilation génitale féminine et j'ai beaucoup de questions à vous poser concernant la chirurgie de réparation. Je viens de me marier il y a à peine deux mois et je me suis rendue compte que je suis seulement moitié femme. Par conséquent, le sexe est une expérience effrayante pour moi. Je ne ressens aucun plaisir et le pire c’est que je cache la réalité à mon mari parce que j'ai trop honte de mon corps. Mes rapports sexuels sont soit douloureux, inconfortables ou simplement sans plaisir. Je souris à mon mari et aux gens pour finalement aller m'enfermer dans la salle de bain pour pleurer. Je suis restée vierge jusqu'à mon mariage et réalise que je ne serai probablement jamais une épouse normale. J'ai tellement peur et honte de sa réaction que je ne veux pas en parler. Je vous prie de m’aider!"
De l’Afrique de l’Ouest
"Je suis une jeune femme originaire d'Afrique de l'Ouest, vivant aux Etats-Unis. À l'âge de 14 ans, ma personnalité pétillante et pleine d'entrain, ma dignité et ma sexualité (mon beau clitoris) m’ont été retirés sans mon consentement. J'ai supplié mon oncle de ne pas me faire exciser, lui qui prétendait me protéger alors que mes parents vivaient aux Etats-Unis, mais il a refusé de m'écouter. Je voudrais demander a Clitoraid de m’aider à me redonner mon intégrité physique ainsi que ma dignité. J'espère que mon clitoris, qui m’a été enlevé par la force il y a presque vingt ans, peut être reconstruit pour me permettre de jouir de ma sexualité. Merci beaucoup!"
Du compagnon d’une victime de MGF
"Mon amie vient de l'Afrique de l'Est. Elle est arrivée aux Etats-Unis lorsqu’elle était enfant. Alors qu'elle vivait encore en Afrique, son père l'a forcée à subir l'excision. Le capuchon de son clitoris a été retiré et, il semblerait, une partie de ses lèvres inférieures. Nous sommes ensemble depuis plus d’un an et elle m'a toujours dit que bien qu'elle ressente un peu de plaisir durant la pénétration, la stimulation clitoridienne directe est douloureuse. Elle est toujours tendue quand nous faisons l'amour. Jusqu'ici, nous nous étions plus concentrés sur la recherche de positions ou de techniques sexuelles qui pourraient contourner ce traumatisme… C’est alors que j’ai trouvé votre site et j’ai été agréablement étonné de voir que ce traitement chirurgical existait. Je vais en parler a ma compagne et voir si cette chirurgie l'interesse."
<div style='float:left;padding:0px 15px 15px 15px;''>
Bonjour, je me nomme KANKOUAN Edjibie et je suis âgée de 35 ans.
Je tiens tout simplement à reconstruire mon organe, enlevé de force par mes parents sans mon consentement, me permettant de profiter de ce que nos créateurs nous ont donné. Ceci contribuera également à décourager la pratique de l'excision. Je pense que Clitoraid fait un travail merveilleux et je les remercie de penser à la femme africaine, de nous offrir un hôpital comme moyen d’aider à restaurer notre dignité et notre bien-être en plus de nous instruire sur le plaisir sexuel. Je ne peux qu'appuyer Clitoraid dans leur combat pour voir cette femme africaine avoir une chance de s'épanouir. Bonne Chance Clitoraid!
</div>
<div style='float:left;padding:0px 15px 15px 15px;''>
Je me nomme KANKOUAN Djeneba.
J'ai 24 ans, je souhaite accéder à la chirurgie réparatrice du clitoris parce que lors des rapports sexuels je ressens souvent de la douleur. Au cours de mon accouchement, il y a eu des complications et les sages-femmes ont dû couper mon vagin pour aider à sortir l'enfant. Elles m'ont affirmé que c'était dû au fait que j'ai été excisée. C'est pourquoi je tiens à être restaurée et à stopper les vieilles femmes qui pratiquent encore l’excision bien que cela soit contraire aux droits de l'homme. Je pense que l'organisation OSBL Clitoraid aidera beaucoup de femmes à vivre leur sexualité sans crainte. À toutes, je souhaite beaucoup de courage.
</div>
<div style='float:left;padding:0px 15px 15px 15px;''>
Je me nomme TRAORE Fatoumata et je suis du Burkina Faso.
J'ai été excisée quand j'avais 10 ans. C'était terrible parce que la douleur a été atroce. Je veux reconstruire mon clitoris pour faire l'amour et ressentir le plaisir. Je remercie Clitoraid de construire un hôpital dans mon pays, car cela aidera de nombreuses femmes et jeunes filles à s'épanouir sexuellement et psychologiquement. Je suis vraiment impatiente d'avoir mon opération. Je voudrais être la première patiente opérée parce que c'est si bon de ressentir l'amour.
</div>
<div style='float:left;padding:0px 15px 15px 15px;''>
Je me nomme SOURATIE Salimata et j'ai 24 ans..
J'ai été excisée quand j'avais 12 ans. La cicatrice n’a jamais vraiment guéri ce qui signifie que je ressens toujours de la douleur dans cette région. Je souhaite restaurer mon clitoris et savoir ce que c’est de ressentir le plaisir plutôt que la douleur, surtout quand j’ai des relations sexuelles. J'espère que mon clitoris, qui m’a été enlevé par la force, peut être restauré afin de me permettre de vivre avec plaisir ma sexualité.
</div>
<div style='float:left;padding:0px 15px 15px 15px;'>
Je me nomme OUARME Habibata et j'ai 26 ans.
J'ai été excisée à l'âge de 6 ans. Je tiens à reconstruire mon clitoris pour retrouver ce qui m’a été enlevé de force et pour profiter pleinement de ma sexualité. Clitoraid est une organisation qui aide les femmes africaines à devenir plus heureuses en faisant la promotion du bien-être sexuel, physique et psychologique.
</div>
<div style='float:left;padding:0px 15px 15px 15px;''>
Je me nomme Dr Alimata MOUGNIGA et je suis pharmacienne.
J'ai 39 ans et je suis intéressée par la chirurgie réparatrice du clitoris parce que je veux restaurer mon intégrité physique ainsi que ma dignité. Je remercie Clitoraid pour cette action humanitaire merveilleuse qui aide à sauver des vies et qui donne de l'espoir à toutes les victimes des MGF.
</div>
"Je suis Kénienne âgée de 42 ans et j'habite présentement au Botswana. Je suis victime de mutilation génitale et j'ai entendu parler de vous à travers l'Internet, j'ai lu sur votre méthode chirurgicale qui aide à reconstruire cette partie si importante du corps d'une femme. Comme beaucoup d'autres femmes, je n'ai jamais ressenti le plaisir des rapports sexuels, ce qui m’a amené á développer un certain dégout pour cela. Je vous serais à tout jamais reconnaissante si vous pouviez faire que ce miracle marche pour moi. Ma situation financière n’est pas rayonnante alors si ma demande est prise en considération j’aimerais vous demander un don possible pour me permette de venir aux Etats-Unis ou au Burkina Faso pour l'opération."
De l’Ethiopie
"Je suis si heureuse d’apprendre que votre organisation existe. C'est un tel soulagement de savoir qu'une organisation comme la votre existe. Je suis une parmi de nombreuses victimes ici en Ethiopie. Je n'ai jamais parlé de ma mutilation à qui que se soit à part mes deux plus jeunes sœurs qui sont également excisées. Et ce qui rend ma situation plus difficile ce sont mes amis, mes collègues et les personnes autour de moi qui ne peuvent s’imaginer que je sois excisée alors chaque fois qu'une conversation commence à ce sujet, je m’arrête et j’écoute, et naturellement je sens une grande tristesse en moi. Je me rappelle un soir à l'université, mes compagnes de chambre se mirent a parler des mutilations génitales et bien entendu elles ont supposé que je n’étais pas concernée alors elles n’ont pas cessé de dire combien c’est triste et inhumain. J'étais complètement bouleversée et j'ai pleuré toute la nuit. Depuis lors je cherche sans cesse des moyens de guérir autant physiquement que psychologiquement de cette épreuve mais, jusqu'à present, je n'ai jamais eu de succès. Aujourd’hui, j’en suis à un point ou je ne peux même pas cesser d’y penser et ça me cause beaucoup de problèmes physiologiques, ca m’empêche de m’exprimer naturellement. Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens. Ma vie amoureuse en est terriblement affectée. Comme je l'ai déjà mentionné, personne autour de moi ne s'attend à ce que je sois excisée alors avec les garçons que j’ai fréquenté dans le passé, je finissais toujours par rompre avant que la relation ne devienne intime car je ne pouvais pas supporter l’idée de leur dévoiler ma situation. Je ne pouvais pas faire face aux conséquences que cela pouvait engendrer. Voilà la raison pour laquelle je suis toujours vierge a 26 ans. Et maintenant je fréquente un homme qui pourrait potentiellement être mon mari et comme d'habitude je suis bouleversée en imaginant sa reaction s'il découvrait "mon secret" et je ne veux vraiment pas le perdre à cause de cela.
Quand j'ai appris que votre organisation existait, j'ai presque pleuré. Pour moi, c'est une lumière qui brille à au fond d'un tunnel noir dans lequel je me trouve coincée. Ainsi cette lettre que je vous écris est pour vous demander, ou plutôt vous supplier de me donner la possibilité d'accéder à cette chirurgie réparatrice. Je sais que c’est très cher et je suis sûre que ça ne peut pas être fait ici dans mon pays mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour me faire opérer. Si vous me dites que c'est possible, je trouverai les moyens d'obtenir l'argent. Je sais que vous construisez un hôpital au Burkina Faso. S'il est possible de me faire opérer lábàs, j'essayerai de trouver un moyen de m’y rendre. Dans le cas échéant, je serai la femme la plus heureuse au monde et je n'exagère pas. Si vous saviez ce que je traverse en ce moment je suis sûre que vous seriez d'accord avec moi. S’il-vous-plait, sauvez-moi de ma misère."
De la Somalie
"Je suis née à Moqadishu, en Somalie, et suis venue au Canada avec ma grand-mère à l'âge de 5 ans. Elle m'a élevé avec mes tantes et oncles et donc je n'avais jamais connu mes parents et mes frères et sœurs qui étaient restés en Afrique. Quand j'ai atteint l’âge de la puberté, je ne pensais qu'à mes parents, à ma mère qui m'aurait comprise comme nul autre. Je voulais leur dire à quel point j' aimerais avoir ma propre famille, et que toutes les décisions qui étaient prises à mon égards étaient injustes. Et pour compliquer les choses, j'ai également été victime d’abus sexuels par un membre de ma famille que je considérais comme un père. C’est à partir de là que la colère, la rancune, et la dépression ont commencé. Ainsi à l'age de 7 ans, j'ai été envoyée en Somalie pour rencontrer ma mère. Ma grand-mère m'accompagna. Vous ne pouvez pas vous imaginer les attentes que j'avais envers ma maman, mes frères et sœurs, qui tristement se sont volatilisées en moins d’une semaine passée avec eux. Ma grand-mère retourna au Canada plus tôt que prévu, dû à sa santé fragile. Et c’est à partir de là que le cauchemar a commencé. Ma propre mère m'en voulait d’être celle qui était partie vivre à “l'Ouest.“ Elle m'a physiquement battu, a donné mes choses personnelles aux voisins, elle m'a brisé le cœur. J'ai appelé ma famille au Canada á l'aide mais en vain. Ils ont dit que je dramatisais et que j'exagérais juste pour avoir de l'attention. Tout ce dont je me rappelle c’est d’aller au lit un soir, de prendre le petit déjeuner le lendemain matin et puis, j'ai vu deux dames arriver, m'attrapper et me coucher au sol. Elles m’ont tenu par les jambes tandis qu'une femme venait vers moi avec un rasoir. J’ai lutté à un tel point que je suis parvenue à m'échapper, mais elles m’ont rattrapée dans la rue et de nouveau maintenue au sol. J’en ai les larmes au yeux en vous écrivant ceci tellement l’expérience fut horrible. J'ai passé des semaines à récupérer avec des cordes attachées autour de mes jambes. Quand ma famille a découvert ce que ma mère avait fait, elles m'ont envoyé de l'argent pour aller voir un docteur mais à ce moment-là il était trop tard. Ma mère avait déjà récolté l'argent pour son usage personnel et je n'ai pas vu un centime. Ils m'ont acheté un billet pour rentrer au Canada. Pouvez-vous m'aider s’il-vous-plait? J'ai peur d'avoir une relation intime avec un homme. Mes organes génitaux me répugnent, j'ai la hantise qu'on me touche. Je suis jalouse de mes amies et de leurs relations. J'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, je ne suis pas entière et insouciante comme elles. Dites-moi comment je peux être "réparée" j’en serai si heureuse. J'ai enfin le courage de vouloir mettre tout ça derrière moi. Ma mère est morte en 2006 et je ne veux pas emporter avec moi ce souvenir de douleur, de souffrance et d'angoisse qu'elle m'a légué. J’en ai fini d’éprouver toute cette amertume."
De l’Afrique de l’Ouest
"Je suis une jeune femme d’Afrique de l'Ouest et j'ai été excisée á l'adolescence. Ce traumatisme est encore en moi aujourd'hui. J'ai étudié et vis maintenant aux Etats-Unis avec mon mari et mes enfants. J'ai honte de mes organes génitaux surtout quand je dois aller chez mon génécologue ou lorsque j'ai accouché de mes enfants. Je dois avouer que j'ai manqué mes trois derniers rendez-vous pour mon frottis vaginal parce que mon docteur a pris sa retraite il y a trois ans et je n'ai pas encore trouvé le courage d'aller voir un autre docteur dont les premiers mots pendant mon examen seraient sûrement: “De quel pays êtes-vous?“ Je redoute ces mots. Alors pourriez-vous m’aider et me guider vers quelqu’un qui pourrait me dire s’il y a une façon d’inverser les effets de l'excision ou de réparer cette difformité anatomique."
De l’Afrique subsaharienne
"Je suis originaire d’Afrique subsaharienne. Je suis une victime de mutilation génitale féminine et j'ai beaucoup de questions à vous poser concernant la chirurgie de réparation. Je viens de me marier il y a à peine deux mois et je me suis rendue compte que je suis seulement moitié femme. Par conséquent, le sexe est une expérience effrayante pour moi. Je ne ressens aucun plaisir et le pire c’est que je cache la réalité à mon mari parce que j'ai trop honte de mon corps. Mes rapports sexuels sont soit douloureux, inconfortables ou simplement sans plaisir. Je souris à mon mari et aux gens pour finalement aller m'enfermer dans la salle de bain pour pleurer. Je suis restée vierge jusqu'à mon mariage et réalise que je ne serai probablement jamais une épouse normale. J'ai tellement peur et honte de sa réaction que je ne veux pas en parler. Je vous prie de m’aider!"
De l’Afrique de l’Ouest
"Je suis une jeune femme originaire d'Afrique de l'Ouest, vivant aux Etats-Unis. À l'âge de 14 ans, ma personnalité pétillante et pleine d'entrain, ma dignité et ma sexualité (mon beau clitoris) m’ont été retirés sans mon consentement. J'ai supplié mon oncle de ne pas me faire exciser, lui qui prétendait me protéger alors que mes parents vivaient aux Etats-Unis, mais il a refusé de m'écouter. Je voudrais demander a Clitoraid de m’aider à me redonner mon intégrité physique ainsi que ma dignité. J'espère que mon clitoris, qui m’a été enlevé par la force il y a presque vingt ans, peut être reconstruit pour me permettre de jouir de ma sexualité. Merci beaucoup!"
Du compagnon d’une victime de MGF
"Mon amie vient de l'Afrique de l'Est. Elle est arrivée aux Etats-Unis lorsqu’elle était enfant. Alors qu'elle vivait encore en Afrique, son père l'a forcée à subir l'excision. Le capuchon de son clitoris a été retiré et, il semblerait, une partie de ses lèvres inférieures. Nous sommes ensemble depuis plus d’un an et elle m'a toujours dit que bien qu'elle ressente un peu de plaisir durant la pénétration, la stimulation clitoridienne directe est douloureuse. Elle est toujours tendue quand nous faisons l'amour. Jusqu'ici, nous nous étions plus concentrés sur la recherche de positions ou de techniques sexuelles qui pourraient contourner ce traumatisme… C’est alors que j’ai trouvé votre site et j’ai été agréablement étonné de voir que ce traitement chirurgical existait. Je vais en parler a ma compagne et voir si cette chirurgie l'interesse."
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Bonjour, je me nomme KANKOUAN Edjibie et je suis âgée de 35 ans.
Je tiens tout simplement à reconstruire mon organe, enlevé de force par mes parents sans mon consentement, me permettant de profiter de ce que nos créateurs nous ont donné. Ceci contribuera également à décourager la pratique de l'excision. Je pense que Clitoraid fait un travail merveilleux et je les remercie de penser à la femme africaine, de nous offrir un hôpital comme moyen d’aider à restaurer notre dignité et notre bien-être en plus de nous instruire sur le plaisir sexuel. Je ne peux qu'appuyer Clitoraid dans leur combat pour voir cette femme africaine avoir une chance de s'épanouir. Bonne Chance Clitoraid!
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Je me nomme KANKOUAN Djeneba.
J'ai 24 ans, je souhaite accéder à la chirurgie réparatrice du clitoris parce que lors des rapports sexuels je ressens souvent de la douleur. Au cours de mon accouchement, il y a eu des complications et les sages-femmes ont dû couper mon vagin pour aider à sortir l'enfant. Elles m'ont affirmé que c'était dû au fait que j'ai été excisée. C'est pourquoi je tiens à être restaurée et à stopper les vieilles femmes qui pratiquent encore l’excision bien que cela soit contraire aux droits de l'homme. Je pense que l'organisation OSBL Clitoraid aidera beaucoup de femmes à vivre leur sexualité sans crainte. À toutes, je souhaite beaucoup de courage.
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Je me nomme TRAORE Fatoumata et je suis du Burkina Faso.
J'ai été excisée quand j'avais 10 ans. C'était terrible parce que la douleur a été atroce. Je veux reconstruire mon clitoris pour faire l'amour et ressentir le plaisir. Je remercie Clitoraid de construire un hôpital dans mon pays, car cela aidera de nombreuses femmes et jeunes filles à s'épanouir sexuellement et psychologiquement. Je suis vraiment impatiente d'avoir mon opération. Je voudrais être la première patiente opérée parce que c'est si bon de ressentir l'amour.
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Je me nomme SOURATIE Salimata et j'ai 24 ans..
J'ai été excisée quand j'avais 12 ans. La cicatrice n’a jamais vraiment guéri ce qui signifie que je ressens toujours de la douleur dans cette région. Je souhaite restaurer mon clitoris et savoir ce que c’est de ressentir le plaisir plutôt que la douleur, surtout quand j’ai des relations sexuelles. J'espère que mon clitoris, qui m’a été enlevé par la force, peut être restauré afin de me permettre de vivre avec plaisir ma sexualité.
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Je me nomme OUARME Habibata et j'ai 26 ans.
J'ai été excisée à l'âge de 6 ans. Je tiens à reconstruire mon clitoris pour retrouver ce qui m’a été enlevé de force et pour profiter pleinement de ma sexualité. Clitoraid est une organisation qui aide les femmes africaines à devenir plus heureuses en faisant la promotion du bien-être sexuel, physique et psychologique.
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Je me nomme Dr Alimata MOUGNIGA et je suis pharmacienne.
J'ai 39 ans et je suis intéressée par la chirurgie réparatrice du clitoris parce que je veux restaurer mon intégrité physique ainsi que ma dignité. Je remercie Clitoraid pour cette action humanitaire merveilleuse qui aide à sauver des vies et qui donne de l'espoir à toutes les victimes des MGF.
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